En France, parler nourriture semble un passe-temps favori. En Afrique au contraire, il est malséant de faire des commentaires sur ce que l'on mange car il ne faut pas y accorder une importance exagérée.
En 2011, quand je choisis de vivre une expérience dans le cadre du tourisme solidaire, j'ai partagé, en immersion totale, le quotidien des habitants d'un petit village, qui ne figure même pas sur une carte! Je n'ai pas été exposée à de grands restaurants ou à la haute gastronomie.
Jour après jour, on m'a servi le même menu : riz ou spaghetti ou couscous accompagnés d'une sauce à base de tomates, d'oignon et de pâte d'arachide. J'ai également savouré des ragoûts d'ignames. Et j'ai fait des cures de bananes, de mangues ou de pastèques, selon la saison.
Mes petits déjeuners étaient frugaux, mais je n'eus pas l'indécence de me plaindre quand je savais qu'à quelques mètres de moi des enfants se rendaient à l'école le ventre vide.
Midi ! Les élèves se ruent vers leur plat qui les attend à l'extérieur de la cuisine
Aujourd'hui, c'est jour de fête à l'école. Une feuille de chou est rajoutée sur chaque gamelle. Le riz en lui-même est déjà un luxe, le mil et le sorgho étant consommés quotidiennement.
Le réfectoire ! A midi, on s'assied par terre et on mange son bol de riz, le dos appuyé contre le mur de la salle de classe.
"When in Rome do as the Romans" ! Au mois de janvier dernier je fus invitée à déjeuner par une famille burkinabé. On plaça ce
grand bol de bouillie de mil devant moi avec une louche. Je mangeai seule. Quand je fus rassasiée, mon hôte prit le bol et finit de
consommer cette bouillie en utilisant la même louche! Ensuite ce fut le tour des enfants de prendre leur repas. Je ne vis pas les femmes.
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